Section II > CHAPITRE I. Actes de violence commis contre les femmes et violences sexuelles > E. Janvier 2001-juin 2003 : Vers la transition
Zone sous contrôle gouvernemental
Comme lors de la période précédente, les membres de l’armée, les recrues des FAC, la police et le personnel pénitentiaire ont continué à perpétrer des violences sexuelles qui sont le plus souvent des manifestations d’abus de pouvoir et de l’indiscipline commises en toute impunité. Par exemple, lors de la répression de manifestations estudiantines à Kinshasa, les FAC auraient violé des étudiantes1118.
Dans les zones sous contrôle gouvernemental, le comportement des FAC cantonnées dans les villes, en déplacement ou en opération a été caractérisé par l’indiscipline, les violences sexuelles et la brutalité. Au Kasaï oriental et au Kasaï occidental1119, au Maniema1120 et au Katanga1121, par exemple, les FAC auraient commis des viols dans leurs zones de stationnement ou lors d’opérations de représailles contre les groupes armés adverses qui ont presque toujours ciblé la population civile.
Zone sous contrôle des rebelles
Bien que de nombreux accords de cessez-le-feu aient été conclus durant cette période entre les différents belligérants, les populations du Maniema, du Katanga, de la province Orientale et surtout des Kivu ont continué à subir les conséquences des conflits. La violence s’est particulièrement intensifiée en Ituri dans le cadre du conflit entre les Hema et les Lendu, et dans le Sud-Kivu. Les groupes armés se sont multipliés et les alliances entre groupes armés se sont faites et défaites, accroissant ainsi le chaos et la confusion, qui créèrent un terrain propice à des violences sexuelles de plus en plus brutales.