Échec du Processus de Démocratisation et Crise Régionale – Shaba (Katanga)

SECTION ICHAPITRE I. : Échec du Processus de Démocratisation et Crise Régionale. > A. Shaba (Katanga)

134. Depuis plus d’un siècle, une importante communauté originaire des provinces des Kasaï s’était installée au Katanga88 pour construire, à l’appel des autorités coloniales belges, le chemin de fer et travailler dans les mines. À l’exception de la période de sécession (1960-1963) les originaires du Katanga 89 et les originaires des Kasaï90 avaient toujours vécu en paix. Toutefois, sous le régime du Président Mobutu, les Katangais se sentaient politiquement marginalisés et reprochaient aux Kasaïens d’occuper trop d’emplois et de postes de direction, notamment dans la principale société minière, la Gécamines91. Après la libéralisation politique du régime, la plupart des délégués kasaïens et katangais à la Conférence nationale souveraine (CNS) se sont regroupés au sein de la plate-forme de l’Union sacrée de l’opposition pour obtenir le départ du Président Mobutu du pouvoir. En novembre 1991, cependant, le Président Mobutu a obtenu des délégués katangais de l’Union des fédéralistes et républicains indépendants (UFERI) qu’ils rompent avec la principale composante de l’Union sacrée, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dirigée par Étienne Tshisekedi.

135. Suite à ce changement d’alliance, le président national de l’UFERI, Nguz Karl-i-Bond, est devenu Premier ministre, le président provincial du parti, Kyungu wa Kumwanza, a obtenu le poste de Gouverneur du Shaba et les rapports entre Kasaïens et Katangais se sont alors fortement dégradés. Tandis qu’à Kinshasa, Étienne Tshisekedi et Nguz Karl-i-Bond s’affrontaient pour le contrôle de la CNS, au Shaba, le Gouverneur Kyungu wa Kumwanza a commencé à diaboliser l’UDPS et ses partisans. Comme l’UDPS était très populaire chez les Kasaïens du Shaba et qu’Étienne Tshisekedi lui-même était originaire du Kasaï oriental, le conflit politique entre l’UFERI et l’UDPS a pris une coloration tribale. Pendant des mois, Kyungu wa Kumwanza a accusé les Kasaïens de s’opposer au gouvernement de Nguz Karl-i-Bond afin de pouvoir continuer à dominer les Katangais. Il les a rendus responsables de la plupart des problèmes de la province et a appelé les Katangais à les expulser. À son instigation, de nombreux jeunes katangais se sont engagés dans la jeunesse de l’UFERI, la JUFERI92, où ils ont suivi une formation paramilitaire inspirée des rites Mayi-Mayi93.

136. Les premières attaques des miliciens JUFERI contre des civils kasaïens ont eu lieu fin 1991-début 1992 dans les villes de Luena, Bukama, Pweto, Kasenga, Fungurume et Kapolowe. Au cours du premier semestre 1992, Kyungu wa Kumwanza a écarté de nombreux Kasaïens des tribunaux, du secteur de l’enseignement, des hôpitaux, des entreprises publiques, des associations sportives, des médias d’État et de l’administration. Dans plusieurs villes, les commerçants kasaïens n’ont plus eu accès aux marchés publics et dans de nombreux endroits, la JUFERI a interdit aux Kasaïens de cultiver la terre. Le 15 août 1992, après l’élection d’Étienne Tshisekedi par la CNS au poste de premier ministre, la tension est montée d’un cran. À Lubumbashi, la JUFERI a pillé des maisons appartenant à des Kasaïens avant d’être maîtrisée par les FAZ [Forces armées zaïroises] aux termes d’affrontements meurtriers. Au cours des jours suivants, Kyungu wa Kumwanza et Nguz Karl-i-Bond ont accusé les Kasaïens d’avoir insulté les Katangais lors des manifestations organisées pour fêter l’élection du chef de l’UDPS à la primature. Comparant les Kasaïens à des insectes (« Bilulu » en swahili), ils ont appelé la population katangaise à les éliminer.

137. Dès le mois d’août 1992, la JUFERI a attaqué des Kasaïens à Luena, Kamina, Kolwezi, Sandoa et Likasi. Entre septembre et novembre 1992, la JUFERI a mené, avec la complicité des autorités locales et provinciales, une campagne de persécution et de déplacement forcé contre les Kasaïens de Likasi. Les violences ont fait des dizaines de victimes parmi les civils, entraîné le pillage de centaines d’habitations et causé la destruction de nombreux bâtiments parmi lesquels des lieux de culte. En quelques mois, près de 60 000 civils, soit près de la moitié de la population kasaïenne de Likasi se sont réfugiés dans la gare et dans les athénées dans l’attente d’un éventuel retour au calme ou d’un train pour quitter la ville. Au cours de la même période, la JUFERI a mené des attaques similaires, bien que de moindre ampleur contre les Kasaïens vivant dans la ville minière de Kipushi.

138. Le 20 février 1993, lors d’une réunion organisée sur la place de la poste de Kolwezi, le Gouverneur Kyungu wa Kumwanza a appelé les Katangais à chasser les Kasaïens de la Gécamines et à prendre les postes de direction de la compagnie. À partir du 20 mars 1993, les miliciens de la JUFERI ont organisé avec le concours de la gendarmerie et la complicité des autorités municipales et provinciales une campagne de persécution et de déplacement forcé contre les Kasaïens de Kolwezi. Dans ce contexte, l’Équipe Mapping a documenté les incidents allégués suivants :

  • Après avoir interdit, le 23 mars, à tous les travailleurs kasaïens d’entrer sur les sites de la Gécamines disséminés à travers la ville, des éléments de la JUFERI ont commencé par tuer un nombre indéterminé de civils kasaïens dans les quartiers périphériques de Kolwezi, les obligeant à se regrouper dans des écoles et des lieux de culte sous la protection des FAZ. Dans la cité de Musonoie, située à 3 kilomètres de Kolwezi en direction de Kapata, des FAZ de la 14è brigade « Kamanyola » ont attaqué les miliciens de la JUFERI qui ont fui. Le 24 mars, la JUFERI a reçu des renforts en provenance des villages environnants et imposé un couvre-feu dans plusieurs quartiers de la ville94
  • Le 25 mars au matin, des éléments de la JUFERI armés principalement de machettes, de couteaux et de bidons d’essence ont fait irruption chez les Kasaïens vivant dans différents quartiers de la ville de Kolwezi et leur ont donné l’ordre de quitter les lieux au plus vite sous peine d’être tués et de voir leurs maisons incendiées. Au cours de cette journée, la JUFERI a commis des tueries ciblées destinées à terroriser les Kasaïens et à les forcer à quitter Kolwezi. Plus de 50 000 civils kasaïens ont fui en ville pour se réfugier à la gare, à la poste, dans le motel Impala, l’athénée et les écoles du couvent de la cathédrale Notre-Dame de lumière. Au cours des jours qui ont suivi, la JUFERI a tué un nombre indéterminé de civils kasaïens à l’occasion de contrôles d’identité organisés au niveau des barrières érigées dans la ville. Deux personnes au moins ont été tuées à coup de lance ou de flèche par la JUFERI. Le cas de femmes kasaïennes tuées au niveau de la rivière Mutshinsenge a également été mentionné95.

139. À partir du mois d’avril, un certain calme est revenu. Toutefois, la tension est restée vive entre, d’un côté, les FAZ96 et les « Mobiles »97 et, de l’autre, la JUFERI et la gendarmerie98. L’incident allégué suivant a été documenté :

  • Les 2 et 4 mai, des éléments de la JUFERI ont attaqué le camp des « refoulés »99 à la gare de Kolwezi, tuant trois civils qui appartenaient au groupe des Mobiles. Le 5 mai, les Mobiles ont tué en représailles un civil katangais qui s’était égaré dans le tunnel près de la gare100.

140. À la fin du mois de juin 1993, le Gouverneur Kyungu wa Kumwanza et le commandant de la région militaire, le général Sumaili, ont fait pression sur les refoulés pour qu’ils quittent Kolwezi avant le 1er L’incident allégué suivant a été documenté :

  • Le 30 juin 1993, un haut gradé des FAZ a incendié les abris et les tentes des refoulés kasaïens dans la gare de Kolwezi. Au moins une personne âgée et un nombre indéterminé d’handicapés sont morts brûlés vifs faute d’avoir pu quitter à temps les lieux101.

141. Le bilan total des victimes de la campagne de persécution organisée par la JUFERI à Kolwezi est difficile à établir. Selon des statistiques du comité des refoulés de Kolwezi, entre le 24 mars 1993 et le 14 janvier 1994, les affrontements directs entre la JUFERI et les Kasaïens auraient fait 371 victimes.

142. Selon tous les témoignages recueillis, la majorité des décès provoqués par la campagne de persécution et de déplacement forcé résultent moins des attaques directes de la JUFERI que des conditions de vie inhumaines imposées par les autorités. Selon le comité des refoulés de Kolwezi, entre le 24 mars 1993 et le mois de janvier 1994, 1 540 refoulés kasaïens sont morts par manque de nourriture et de médicaments ou suite aux maladies contractées dans les lieux de refoulement ou dans les trains les transportant vers les Kasaï.

  • Dans les jours qui ont suivi les attaques du 25 mars 1993, des dizaines de refoulés en état de choc sont décédés faute d’assistance humanitaire disponible dans les lieux où ils s’étaient réfugiés. Des témoins ont donné des chiffres variant entre 7 et 20 décès par jour. Une épidémie de choléra a fait de nombreuses victimes. Grâce à l’aide fournie par Médecins sans frontières (MSF), le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et des amis katangais, les conditions de vie dans les lieux de refoulement se sont progressivement améliorées mais la mortalité infantile est restée très élevée102.

143. Certains refoulés ont pu quitter Kolwezi par route ou à pied, mais la plupart d’entre eux, ayant peur de rencontrer un barrage de la JUFERI, sont restés à proximité de la gare, dans l’attente d’un train pour les Kasaï. Après la mise à disposition de quelques trains de passagers par la Gécamines et des religieuses en avril-mai 1993, les refoulés n’ont plus eu d’autre choix que de prendre des trains de marchandises. En octobre 1993, de nombreuses personnes malades et intransportables ont pu être évacuées grâce aux avions affrétés par les pères salvatoriens. Au 14 janvier 1994, il restait moins de 5 000 Kasaïens à Kolwezi.

  • Au cours de leur interminable voyage jusqu’à Mwene Ditu, Mbuji-Mayi et Kananga, les refoulés ont voyagé dans des wagons de marchandises, entassés par groupes de 80. Plusieurs témoins rescapés ont comparé ces trains à des « cercueils sur rails ». Le taux de mortalité, notamment infantile, y était en effet particulièrement élevé. Selon le comité des refoulés à Kolwezi, 94 civils kasaïens seraient décédés au cours du trajet suite aux accidents provoqués par les mauvaises conditions de transport. La plupart des décès seraient en revanche imputables à la promiscuité, au stress causé par les attaques de trains par la JUFERI, aux maladies, au manque d’eau et au désespoir causé par les persécutions et la perte de membres de la famille et de proches. Malgré la présence des FAZ qui escortaient de nombreux convois, la JUFERI a attaqué les trains au cours du trajet. Dès le départ de Kolwezi, les attaquants coupaient les jonctions d’air des wagons ou jetaient sur les trains des projectiles contenant du mazout enflammé. Dans les gares où le train devait s’arrêter, en particulier à Luena et Kamina, la JUFERI empêchait les refoulés de descendre pour acheter de la nourriture, se soigner ou assister à l’enterrement des personnes décédées au cours du trajet. Un grand nombre de refoulés, morts au cours du voyage, ont dû être enterrés à la hâte le long de la voie de chemin de fer. Un rescapé a ainsi pu parler de « cimetière le plus long du monde ». À leur arrivée à Mwene Ditu, à Kananga et dans d’autres villes et localités des Kasaï, les refoulés ont été assistés par MSF et pris en charge par la CARITAS ou par OXFAM-UK103.

144. Au total, selon les statistiques communiquées par le comité des refoulés de Kolwezi, plus de 130 000 civils kasaïens ont été expulsés, parmi lesquels plus de 80 000 enfants. La campagne de persécution et d’expulsion à Kolwezi aurait causé la mort de plus de 300 enfants. Ceux qui sont restés auraient été la cible d’actes de persécution et de discriminations diverses au moins jusqu’en 1995.

145. Au cours des années 1993 et 1994, la persécution organisée par la JUFERI contre les civils d’origine kasaïenne en septembre 1992 s’est poursuivie à Likasi. L’incident allégué suivant a été documenté :

  • A Likasi, entre janvier et août 1993, la JUFERI a repris sa campagne de persécutions afin que les Kasaïens travaillant encore à la Gécamines quittent définitivement la ville. Le nombre total de morts suite aux attaques et aux maladies sur les lieux de refoulement est difficile à déterminer104.

146. Au cours de l’année 1993, la campagne de persécution engagée depuis septembre 1992 par la JUFERI contre les civils kasaïens s’est poursuivie à Kipushi. L’incident allégué suivant a été documenté :

  • Le mouvement anti-kasaïen a commencé dans cette ville le 3 mai 1993. Le 25 juin, 500 éléments de la JUFERI ont attaqué les civils kasaïens travaillant à la Gécamines, leur interdisant d’accéder désormais aux installations. Le même mouvement a repris de façon plus accentuée fin septembre et entraîné la mort d’au moins trois civils, blessant un nombre indéterminé d’autres et causant de nombreux dégâts matériels105.

147. Tout au long des années 1993 et 1994, le Gouverneur Kyungu wa Kumwanza a multiplié les discours à l’encontre des Kasaïens résidant à Lubumbashi. Au début de l’année 1994, il a notamment déclaré qu’après avoir nettoyé les « chambres » (Likasi et Kolwezi) il allait s’occuper du « salon », sous entendu Lubumbashi, la capitale provinciale. Les Kasaïens de Lubumbashi ont ainsi vécu pendant des mois dans la terreur, craignant de subir le même sort que les refoulés de Likasi et Kolwezi. Beaucoup d’entre eux ont été licenciés sur le simple motif d’être Kasaïens par les grandes entreprises privées et les différents services publics.

148. Le nombre total de victimes de la campagne de persécution mise en œuvre par la JUFERI et le Gouverneur Kyungu wa Kumwanza, en complicité avec le Président Mobutu, reste difficile à évaluer. Les entretiens et documents consultés par l’Équipe Mapping n’ont pas permis de confirmer le chiffre de 50 000 morts avancé en 1994 par une ONG des droits de l’homme. Il ne fait pas de doute cependant que plusieurs milliers de civils kasaïens ont perdu la vie au cours de ces événements.

149. Selon les données de l’ONG Association des refoulés pour le développement du Kasaï (ARKASAI), qui a travaillé avec MSF-Belgique et l’Union européenne pour l’accueil des refoulés, plus de 780 000 Kasaïens ont été expulsés vers le Kasaï oriental entre novembre 1993 et novembre 1995. Au cours de la même période, environ 450 000 Kasaïens ont été accueillis au Kasaï occidental, selon les statistiques fournies par un ancien responsable d’OXFAM-UK. Les autres refoulés se sont, pour la plupart, installés à Kinshasa. Les conséquences de cette tragédie sont encore perceptibles plus de quinze ans après les faits: la plupart des refoulés vivent dans le dénuement le plus complet; les Kasaïens chassés de la Gécamines n’ont jamais reçu le paiement de leurs arriérés de salaire ni leur pension; les refoulés n’ont jamais perçu d’indemnisation pour le préjudice subi et aucune action en justice n’a pu être intentée devant les tribunaux contre les responsables de ces persécutions.

150. À partir du second semestre 1994, la situation politique à Kinshasa a évolué dans un sens défavorable à l’UFERI. Suite au compromis institutionnel conclu entre les forces du Conclave et celles de l’Union sacrée, Étienne Tshisekedi et Faustin Birindwa ont été écartés de la primature et un membre de la majorité présidentielle, Kengo wa Dondo a été désigné pour occuper le poste de premier ministre. N’ayant plus besoin de l’UFERI et de Kyungu wa Kumwanza pour affaiblir Étienne Tshisekedi, le Président Mobutu leur a progressivement retiré son soutien. Sur fond de rivalité pour le contrôle de différents trafics illégaux dans la province (trafic de cobalt et de voitures volées notamment) les services de sécurité zaïrois (FAZ, Garde civile, SNIP)106 ont attaqué les miliciens JUFERI dans plusieurs territoires de la province. Le 27 mars 1995, le Gouverneur Kyungu wa Kumwanza a été arrêté pour menées séparatistes. En réaction, l’UFERI a décrété deux journées « ville morte » les 30 et 31 mars 1995. Kyungu wa Kumwanza a été destitué de son poste de Gouverneur le 20 avril 1995. L’incident allégué suivant a été documenté :

  • Le 31 mars 1995, des éléments de la Garde civile ont ouvert le feu sur les éléments de la JUFERI qui cherchaient à imposer le respect des journées « ville morte », tuant deux d’entre eux et blessant au moins sept autres. Au cours des mois suivants, la Garde civile et le SNIP ont ouvert le feu et torturé plusieurs dizaines de membres de l’UFERI et de la JUFERI à Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Kambove et Luena107.

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88 La province du Katanga a pris le nom de Shaba de 1971 à 1997.
89 Dans la suite du texte, les originaires du Katanga sont désignés sous le terme de «Katangais ».
90 Dans la suite du texte, les originaires des Kasaï sont désignés sous le terme de « Kasaïens ».
91 La Générale des carrières et des mines.
92 La JUFERI était organisée comme une véritable milice. Elle comprenait plusieurs branches parmi lesquelles la Division spéciale Pononai (DSPO) chargée d’éliminer les ennemis du mouvement, la Division spéciale PUMINA chargée des attaques contre les Kasaïens (torture, bastonnades, incendies des maisons etc.) et le groupe des Ninjas pratiquant les arts martiaux et chargés d’assurer la protection des dirigeants de l’UFERI.
93 Le terme « Mayi-Mayi » désigne en RDC des groupes de combattants armés ayant recours à des rituels magiques spécifiques comme les ablutions d’eau (« Mayi » en Swahili) et le port d’amulettes préparées par des sorciers censés les rendre invulnérables et les protéger des mauvais sorts. Présents essentiellement au Sud-Kivu et au Nord-Kivu, mais aussi dans d’autres provinces, les différents groupes Mayi-Mayi comprenaient des forces armées dirigées par des seigneurs de guerre, des chefs tribaux traditionnels, des chefs de village et des chefs politiques locaux. Les Mayi-Mayi manquaient de cohésion et les différents groupes ont été alliés à divers gouvernements réguliers ou forces armées à différents moments.
94 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, janvier 2009; Kasaï oriental et Kasaï occidental, mars-avril 2009; La voix du Centre des droits de l’homme et du droit humanitaire (CDH), no 1, janvier-février-mars 1994.
95 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, janvier 2009, Kasaï oriental et Kasaï occidental, mars-avril 2009; l’Association zaïroise pour la défense des droits de l’homme (AZADHO), périodique des droits de l’homme, no 5, mai-juin 1993; Human Rights Watch Africa, « Zaïre inciting hatred », juin 1993; La voix du CDH, no 1, janvier-février-mars 1994; Donatien Dibwe Dia Mwembu, Marcel Ngandu Mutombo, « Vivre ensemble au Katanga », L’Harmattan, 2005, p. 378-379.
96 Les FAZ basées au Katanga comptaient de nombreux ressortissants des autres provinces du Zaïre et étaient hostiles à l’idéologie de la JUFERI.
97 Les « Mobiles » étaient des groupes d’auto-défense en charge de protéger les refoulés Kasaïens.
98 La gendarmerie était principalement composée de Katangais et collaborait avec la JUFERI.
99 Le terme « refoulés » est utilisé par les Kasaïens expulsés du Shaba.
100 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, janvier 2009 et Kasaï oriental et Kasaï occidental, mars-avril 2009.
101 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, janvier 2009 et Kasaï oriental et Kasaï occidental, mars-avril 2009.
102 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, janvier 2009, Kasaï oriental et Kasaï occidental, mars-avril 2009; AZADHO, périodique des droits de l’homme, no 5, mai-juin 1993.
103 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, janvier 2009 et Kasaï oriental et Kasaï occidental, mars-avril 2009.
104 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, janvier 2009 et Kasaï oriental et Kasaï occidental, mars-avril 2009.
105 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Kasaï oriental, avril 2009.
106 Le Service national d’intelligence et de protection.
107 Voir La voix du CDH, no 7, mars-avril 1995; AZADHO, périodique des droits de l’homme, no 19, Rapport annuel 1995, janvier 1996; Fédération des droits de l’homme, Rapport succinct au Rapporteur spécial, 20 août 1995.